En 1945, Francis Meunier (Cordes 1924 - Albi 1995) rencontre, à Castres, Hans Bellmer et, à Toulouse, Tristan Tzara. Il noue des relations avec Gaston Puel et Adrien Dax.

L'année suivante, il se rend à Paris et participe aux activités du groupe surréaliste, autour d'André Breton. Pour l'Exposition Internationale du surréalisme, à la galerie Maeght, en 1947, il réalise, avec Bouvet et Tarnaud, l'alvéole conçue par Breton "Léonie Aubois d'Ashby".
La même année, sa toile monumentale "L'amour de la liberté", présentée au Salon des Surindépendants, est un événement de la participation surréaliste. Signataire de tous les textes du groupe parus alors, il est l'un des onze "surréalistes jeunes" de l'exposition COMME que Maurice Baskine présente à la galerie Jean Bard.

Après 1948, suite à l'éloignement de Brauner et de Matta, il se démarque du surréalisme organisé, mais garde un contact étroit avec Pierre Demarne, Jacques Hérold, Max Ernst, Gaston Puel et d'autres "riverains". Sa démarche évolue vers un totémisme très éclaté.

De 1949 à 1961, Francis Meunier est instituteur en Algérie et continue à peindre en solitaire.

De retour à Cordes, sa ville natale, Meunier organise des expositions autour du surréalisme, tout en explorant les techniques du "fumage", de la "décalcomanie" et en créant toute une "mythographie" de Chimères.

Sa passion pour l'archéologie le conduit à animer de nombreuses fouilles sur des sites tarnais.

De 1989 à 1992, il participe à des expositions au Québec et à Paris.

"Les huiles, les encres, les "fumages" de Francis Meunier, ne ressemblent à rien de ce que l'on connaît, ses animaux fantastiques et ses automatismes abstraits constituent un univers dans lequel on entre sans contrainte et qu'il doit certainement à cette rêverie archétypique partagée avec les préhistoriens et les archéologues, ses amis". Pierre Demarne